Le niveau de solvabilité des régimes de retraite canadiens s’est maintenu au premier trimestre de 2017. L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite, qui illustre le ratio de solvabilité d’un régime de retraite hypothétique, se chiffrait à 102 % au 30 mars, tout comme au début de l’année. Il en va de même pour le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite des clients de Mercer, qui s’établit actuellement à 93 %, soit au même niveau qu’au début de l’année.
Au premier trimestre, les solides rendements des marchés boursiers (et plus spécialement des marchés internationaux) ont donné un élan aux actifs des régimes de retraite. Il a par contre été annulé en grande partie par la diminution de 8 points de base des taux d’intérêt à long terme ainsi que l’augmentation du coût estimatif d’achat de rentes.
« Les gains importants que les régimes de retraite ont enregistrés au quatrième trimestre de 2016, tout particulièrement après l’élection aux États-Unis, ont été maintenus, pour l’essentiel », affirme F. Hubert Tremblay, conseiller principal, régimes PD, de Mercer Canada.
Si l’amélioration récente de la santé financière des régimes de retraite est incontestablement une bonne nouvelle, les promoteurs de régimes sont de plus en plus préoccupés par les risques accrus qui se profilent à l’horizon. Ces dernières semaines, les marchés boursiers ont été plus timides, alors que l’euphorie qui a suivi l’élection aux États-Unis commence à s’estomper. L’incapacité de faire adopter une nouvelle réglementation sur l’assurance maladie par la majorité républicaine du Congrès sème de nouveaux doutes sur la concrétisation des promesses électorales de réduction des taxes et impôts, d’allègement de la réglementation et de vastes programmes de relance budgétaire. De plus, les risques géopolitiques et le ressac antimondialisation demeurent à l’avant-scène mondiale.
La bonne situation financière des régimes de retraite, combinée à l’inquiétude grandissante à propos des risques futurs, incite beaucoup de promoteurs de régimes à revoir leur stratégie de gestion des risques. « Nous nous attendons à ce que de nombreux promoteurs de régimes " encaissent " les gains réalisés récemment et réduisent leur exposition aux risques en réaffectant des actifs placés dans des actions vers les obligations et les placements non traditionnels. Nous prévoyons également que 2017 sera une année marquante dans le marché de l’achat de rentes collectives : beaucoup de promoteurs choisiront cette option pour le transfert de risques », ajoute M. Tremblay.
Tous les promoteurs n’auront peut-être pas intérêt à effectuer des opérations d’achat de rentes ou à passer à des titres à revenu fixe. Ce qu’ils auront tous intérêt à faire, cependant, c’est d’analyser leur profil de risque actuel, pour s’assurer qu’ils comprennent bien leur exposition aux risques et déterminer si elle leur convient.
Au terme du premier trimestre de 2017, les taux d’intérêt à long terme ont baissé de 8 points de base par rapport au début de l’année.
Un portefeuille équilibré type d’un régime de retraite aurait produit un rendement de 3,7 % au premier trimestre de 2017. Les obligations canadiennes ont affiché un rendement faible, mais positif, tandis que les marchés boursiers ont généralement progressé pendant le trimestre, tout particulièrement dans les marchés développés hors États-Unis et Canada et dans les marchés émergents.
« Les actions canadiennes ont commencé l’année en force et enregistré un rendement de 2,6 % au premier trimestre, a déclaré Jean-Pierre Talon, membre du partenariat, investissements, de Mercer Canada. Deux secteurs d’activité ont enregistré des rendements particulièrement négatifs qui ont freiné la progression de l’indice S&P/TSX. Le secteur des soins de santé (-10,1 %) a poursuivi son déclin de l’année dernière, alors que le secteur de l’énergie (‑5,7 %) a subi les contrecoups de la baisse marquée des prix du pétrole en mars. À l’opposé, le secteur des services publics (+7,3 %) et celui des produits de consommation discrétionnaires (+7,3 %) ont coiffé le classement des rendements positifs. »
Les actions américaines ont livré des rendements solides en dollars américains (6,0 %) et en dollars canadiens (4,1 %). Bien que le dollar canadien se soit légèrement apprécié par rapport au dollar américain, il a perdu du terrain par rapport à la livre sterling et à l’euro au cours du trimestre. Par conséquent, la performance des actions internationales a été bonne en monnaie locale, l’indice MSCI EAEO affichant un rendement de 5,1 %, mais elle a été encore meilleure pour les investisseurs canadiens, qui ont profité d’un rendement de 6,9 % en dollars canadiens. Les titres des marchés émergents ont été exceptionnellement performants durant le trimestre, inscrivant un rendement de 8,5 % en monnaie locale et de 11,8 % en dollars canadiens.
Comme prévu, le comité de la Réserve fédérale américaine responsable des opérations sur le marché a relevé son taux d’intérêt cible d’un quart de point en mars, le portant de 0,75 % à 1,00 %, mais a indiqué que le rythme des augmentations futures restait inchangé. Le taux d’intérêt cible de la Banque du Canada s’est maintenu à 0,50 % au cours du trimestre, et on s’attend à ce qu’il augmente peu d’ici à la fin de l’année 2017.
L’indice Mercer de la santé financière des régimes de retraite indique le ratio actif-engagements d’un régime de retraite modèle. Le ratio a été établi de façon arbitraire à 100 % au début de la période. Le nouvel indice tient compte du coût au titre des services courants et des paiements spéciaux de solvabilité, mais pas des améliorations ayant pu être apportées au régime. Il suppose également que les évaluations sont déposées chaque année civile et que le déficit révélé dans chaque évaluation est provisionné sur une base mensuelle au cours des cinq années subséquentes.
Actif : portefeuille indiciel. Composition du portefeuille pour les périodes se terminant le 31 décembre 2016 : 42,5 % du rendement total de l’indice obligataire universel FTSE TMX; 25 % du rendement total de l’indice composé S&P/TSX; 15 % du rendement total de l’indice S&P 500 (en $ CAN); 15 % du rendement total de l’indice MSCI EAEO (en $ CAN); 2,5 % du rendement total de l’indice des bons du Trésor 91 jours FTSE TMX. Composition du portefeuille pour les périodes débutant le 1er janvier 2017 ou par la suite : 42,5 % du rendement total de l’indice obligataire à long terme FTSE TMX; 15 % du rendement total de l’indice composé S&P/TSX; 40 % du rendement total de l’indice MSCI mondial (en $ CAN); 2,5 % du rendement total de l’indice des bons du Trésor 91 jours FTSE TMX.
Passif : 50 % de participants actifs, 50 % de retraités. Pour les participants actifs, on suppose que le règlement s’effectue à 60 % au moyen de sommes globales établies selon les normes de l’Institut canadien des actuaires (ICA) sur les valeurs de transfert, sans tenir compte du délai d’un mois, et à 40 % par la souscription d’une rente; pour les retraités, on suppose qu’il s’effectue par la souscription d’une rente. L’estimation du coût des rentes s’appuie sur les conseils de l’ICA sur les blocs de contrats types de durée moyenne. Les résultats varient selon le régime de retraite.
À propos de Mercer
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