Les multinationales privilégient la mobilité de la main-d’œuvre comme stratégie pour soutenir l’avancement professionnel et assurer leur compétitivité à l’échelle mondiale
Dans un monde en constante évolution, les programmes de mobilité sont devenus un élément fondamental de la stratégie de gestion des talents à l’échelle mondiale des multinationales. Les organisations réalisent que, pour prospérer, elles doivent adhérer au changement, s’adapter aux nouvelles technologies et développer les compétences émergentes pour attirer, motiver et améliorer les talents. Selon le rapport 2019 de Mercer sur les tendances mondiales en talents, 65 % des employeurs de tous les secteurs et de tous les pays utilisent des programmes de mobilité pour améliorer leurs stratégies relatives à la main-d’œuvre. Par conséquent, les multinationales s'assurent de bien évaluer le coût des programmes de rémunération pour leurs employés affectés à l’étranger. D’après les résultats de la 25e enquête annuelle sur le coût de la vie de Mercer, un certain nombre de facteurs comme les fluctuations des taux de change, l'augmentation du coût de la vie pour les biens et services et la volatilité des prix du logement font monter le coût global des programmes offerts aux employés affectés à l’étranger.
« Dans une économie axée sur les compétences et entraînée par le bouleversement numérique et le besoin croissant d’une main-d’œuvre connectée sur le monde, l’affectation d’employés à l’étranger constitue un aspect de plus en plus important d’une stratégie d’affaires concurrentielle pour les multinationales, affirme Ilya Bonic, président du domaine Carrière de Mercer. L’envoi d’employés à l’étranger présente de nombreux avantages personnels et organisationnels, dont le développement professionnel, l’acquisition d’une expérience internationale et de nouvelles compétences, et la réaffectation de ressources. En offrant des programmes de rémunération équitables et concurrentiels, les organisations peuvent miser sur les affectations qui influencent favorablement les résultats commerciaux. »
Selon l’Enquête 2019 de Mercer sur le coût de la vie, 8 des 10 villes les plus chères au monde pour les employés expatriés sont des villes asiatiques en raison du coût plus élevé des biens de consommation et d’un marché immobilier dynamique. Tokyo (2e rang), Singapour (3e rang) et Séoul (4e rang) arrivent en tête du classement après Hong Kong (1er rang), ville la plus chère au monde pour la deuxième année consécutive. Les autres villes qui figurent dans le palmarès des 10 villes les plus chères sont Zurich (5e rang), Shanghai (6e rang), Achgabat (7e rang), Beijing (8e rang), New York (9e rang) et Shenzhen (10e rang). Les villes les moins chères du monde pour les employés expatriés sont Tunis (209e rang), Tachkent (208e rang) et Karachi (207e rang).
L’enquête largement reconnue de Mercer est l’une des plus exhaustives au monde. Elle est conçue pour aider les multinationales et les gouvernements à établir les allocations qu’ils versent à leurs employés en poste à l’étranger. La ville de New York est utilisée comme ville de référence pour toutes les comparaisons. La fluctuation des devises a été mesurée par rapport au dollar américain. L’enquête de Mercer a porté sur 500 villes; le classement de cette année comprend 209 villes réparties sur cinq continents et compare les prix locaux de plus de 200 produits et services tels que le logement, le transport, la nourriture, les vêtements, les produits ménagers ainsi que les divertissements.
« Le coût de la vie est un aspect important de l’attrait d’une ville pour les entreprises, affirme Yvonne Traber, responsable des solutions en matière de mobilité à l’échelle mondiale chez Mercer. Les décideurs reconnaissent de plus en plus que la mondialisation pousse les villes à informer, à innover et se battre pour susciter le genre de satisfaction qui attire employés et investissements – essentiels pour l’avenir d’une ville. »
Amériques
Bien que le classement de la plupart des villes canadiennes soit demeuré stable, la ville la plus chère du pays, Vancouver (112e rang), a chuté de trois places. Toronto, qui remportait la palme de la ville la plus chère au pays en 2018, a chuté de six places (115e rang), pendant que Montréal (139e rang) a gagné huit places. Le classement de Calgary (153e rang) et d’Ottawa (161e rang) reste inchangé.
« À l’échelle mondiale, le Canada demeure un endroit relativement abordable pour vivre ainsi qu’une destination attrayante pour des expatriés en provenance d’entreprises de l’extérieur, affirme Gordon Frost, membre du partenariat et responsable du domaine Carrière de Mercer Canada. Le coût de la vie et la qualité de vie sont des composantes clés d’un programme de rémunération globale concurrentiel et constituent un atout dans la proposition de valeur offerte aux employés, tous des éléments essentiels pour attirer et fidéliser les plus grands talents en vue d’accueillir la main-d’œuvre de l’avenir. »
Les villes des États-Unis ont grimpé dans le classement en raison de la vigueur du dollar américain par rapport aux autres grandes devises, de même que du recul important de villes d’autres régions. New York, la ville la plus chère de la région, a fait un saut de quatre places et occupe le 9e rang du classement mondial. San Francisco (16e rang) et Los Angeles (18e rang) se retrouvent respectivement 12 et 17 places plus haut, tandis que Chicago (37e rang) a bondi de 14 places. Parmi les autres grandes villes américaines, Washington (42e rang) a grimpé de 14 places, Miami (44e rang) de 16 places et Boston (49e rang) de 21 places. Portland (107e rang) et Winston-Salem (138e rang) en Caroline du Nord demeurent les villes américaines de l’enquête les moins chères pour les employés expatriés.
En Amérique du Sud, Montevideo (70e rang) en Uruguay se classe en tête des villes les plus chères, suivie de San Juan (72e rang), qui a fait un bond de 23 places. Les autres villes de l’Amérique du Sud ayant remonté dans le palmarès des villes les plus chères pour les employés expatriés comprennent Panama (93e rang), San Jose (131e rang) et La Havane (133e rang), où on note un gain respectif de 21, 10 et 22 places. Les villes qui ont baissé dans le classement malgré une augmentation du coût des biens, des services et du logement se trouvent au Brésil et en Argentine. En particulier, São Paolo (86e rang) a glissé de 28 places, Rio de Janeiro (121e rang) de 22 places, et Buenos Aires (133e rang) de 57 places. Managua (200e rang) est la ville la moins chère d’Amérique du Sud.
Europe, Moyen-Orient et Afrique
Seule une ville européenne figure parmi les 10 villes les plus chères, nommément Zurich, qui occupe le 5e rang. Berne la suit au 12e rang. Genève (13e rang) a pour sa part reculé de 2 places. En Europe de l’Est et en Europe centrale, Moscou (27e rang), Saint-Pétersbourg (75e rang), Prague (97e rang) et Varsovie (173e rang) ont glissé de 10, 26, 14 et 19 places respectivement.
En Europe de l’Ouest, Milan (45e rang), Paris (47e rang), Oslo (61e rang) et Madrid (82e rang) ont également chuté dans le classement, à savoir de 12, 13, 14 et 18 places respectivement. La ville allemande de Stuttgart (126e rang) se retrouve beaucoup plus bas, tout comme Berlin (81e rang) et Düsseldorf (92e rang). Au Royaume-Uni, les villes de Birmingham (135e rang), de Belfast (158e rang) et de Londres (23e rang) ont vu leur classement baisser modestement, soit de 7, 6 et 4 places.
« Malgré une hausse modérée des prix dans la plupart des villes européennes, les devises locales se sont affaiblies par rapport au dollar américain, ce qui a fait chuter la majorité de ces villes dans le palmarès, explique Mme Traber. De plus, d’autres facteurs comme les récents enjeux de sécurité et les perspectives économiques inquiétantes ont eu un impact sur la région. »
Tel-Aviv (15e rang) est toujours la ville la plus chère du Moyen-Orient pour les employés expatriés, suivie de Dubaï (21e rang), d’Abou Dhabi (33e rang) et de Riyad (35e rang). Le Caire (166e rang) reste la ville la moins chère de la région. « Au Moyen-Orient, beaucoup de devises sont alignées sur le dollar américain, ce qui explique la remontée de certaines villes au classement et la hausse vertigineuse du coût du logement locatif pour les employés expatriés », ajoute Mme Traber.
Même si elle ne se situe plus parmi les 10 villes les plus chères au monde pour les employés en poste à l’étranger, N’Djamena (11e rang) demeure l’endroit le plus cher en Afrique. Viennent ensuite Victoria (14e rang), qui a grimpé de 7 places, et Kinshasa (22e rang), classée 15 places plus haut. Libreville (24e rang) a perdu 6 places. En recul de 1 échelon, Tunis (209e rang) en Tunisie est la ville la moins chère dans la région et à l'échelle mondiale.
Asie-Pacifique
Huit des 10 villes arrivant en tête du classement de cette année se trouvent en Asie en raison notamment d’un marché immobilier dynamique. Hong Kong (1er rang) demeure la ville la plus chère pour les expatriés non seulement en Asie, mais aussi dans le monde à cause du marché de l’immobilier et parce que sa devise est alignée sur le dollar américain, ce qui fait augmenter le coût de la vie à l’échelle locale. Cette plaque tournante financière mondiale est suivie de Tokyo (2e rang), de Singapour (3e rang), de Séoul (4e rang), de Shanghai (6e rang) et d’Achgabat au Turkménistan (7e rang).
Mumbai (67e rang) est en tête de peloton en Inde. Elle est suivie de New Delhi (118e rang) et de Chennai (154e rang). Bangalore (179e rang) et Kolkata (189e rang) sont les villes indiennes les moins chères. Ailleurs en Asie, Bangkok (40e rang) a bondi de 12 places par rapport à l’an dernier. Hanoï (112e rang) et Jakarta (105e rang) ont elles aussi monté au classement, soit respectivement de 25 et 12 places. Bichkek (206e rang) et Tachkent (208e rang) demeurent les villes les moins chères de la région pour les employés expatriés.
Les villes australiennes ont aussi poursuivi leur chute au classement, leur monnaie locale s’étant dépréciée par rapport au dollar américain. Sydney (50e rang), ville d’Australie la plus chère pour les employés expatriés, a glissé de 21 places. Melbourne (79e rang) et Perth (87e rang) ont reculé de 21 et 26 places.
Mercer produit des rapports sur le coût de la vie et du logement locatif distincts pour chaque ville faisant l’objet de l’enquête. Pour de plus amples renseignements sur le classement des villes, rendez-vous à l’adresse https://mobilityexchange.mercer.com/Insights/cost-of-living-rankings. Pour acheter des copies des rapports distincts, allez à l’adresse https://mobilityexchange.mercer.com/multinational-approach-cost-of-living-data, ou appelez le service à la clientèle de Mercer au +48 22 434 5383.
Enquête mondiale de Mercer sur le coût de la vie – Classement 2019 (Panier de biens et de services de Mercer à l’échelle internationale, y compris le coût du logement locatif) |
|||
Rangs déterminés en mars | Ville | Pays/région | |
2018 | 2019 | ||
1 |
1 |
HONG KONG |
Hong Kong (RAS) |
2 |
2 |
TOKYO |
Japon |
4 |
3 |
SINGAPOUR |
Singapour |
5 |
4 |
SÉOUL |
Corée du Sud |
3 |
5 |
ZURICH |
Suisse |
7 |
6 |
SHANGHAI |
Chine |
43 |
7 |
ACHGABAT |
Turkmenistan |
9 |
8 |
BEIJING |
Chine |
13 |
9 |
NEW YORK |
États-Unis |
12 |
10 |
SHENZHEN |
Chine |
Source : Enquête 2019 de Mercer sur le coût de la vie
Notes aux rédacteurs
Les résultats de la liste comparative sur le coût de la vie et le coût du logement locatif de Mercer sont tirés d’une enquête menée en mars 2019. Les taux de change à cette date et le panier international de produits et de services tiré de l’enquête sur le coût de la vie de Mercer ont servi de base d’évaluation.
Les données de cette enquête permettent aux gouvernements et aux grandes sociétés de préserver le pouvoir d’achat des employés qu’ils affectent à l’étranger; les données sur le coût du logement locatif servent à évaluer les indemnités de logement versées aux employés en poste à l’étranger. Le choix des villes sur lesquelles porte l’enquête dépend de la demande de données.
À propos de Mercer
Mercer offre des services-conseils et des solutions axées sur la technologie qui aident les organisations à répondre aux besoins changeants de leur main-d’œuvre dans les domaines Santé, Avoirs et Carrière. La Société compte plus de 23 000 employés répartis dans 44 pays et elle exerce ses activités dans plus de 130 pays. Elle est une filiale en propriété exclusive de Marsh & McLennan Companies (symbole MMC à la Bourse de New York), la plus importante société de services professionnels d’envergure mondiale dans les domaines du risque, de la stratégie et du capital humain. Forte d’un effectif mondial de 75 000 employés et d’un chiffre d’affaires annualisé de près de 17 milliards de dollars ainsi que de ses sociétés-conseils de premier ordre, y compris Marsh, Guy Carpenter et Oliver Wyman, Marsh & McLennan aide ses clients à naviguer dans un environnement de plus en plus dynamique et complexe. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site www.mercer.ca. Suivez Mercer sur Twitter @MercerCanada.
Mercer offre également des conseils et des données de marché dans le domaine de la gestion de la rémunération à l’échelle internationale, notamment du personnel en poste à l’étranger. Elle collabore avec des multinationales et des gouvernements du monde entier. Elle tient à jour l’une des bases de données les plus complètes sur les politiques d’affectation à l’étranger, les pratiques de rémunération et les indemnités de vie chère, de logement et de difficulté d’existence à l’échelle mondiale. Ses conférences annuelles et autres événements sur la mobilité du personnel partout dans le monde informent les sociétés sur les tendances récentes et les dernières études relatives à la mobilité. Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site https://mobilityexchange.mercer.com/. Suivez les nouvelles de Mercer sur la mobilité sur Twitter à l’adresse @Mercer.