LES VILLES CANADIENNES GRIMPENT DANS LE CLASSEMENT DU COÛT DE LA VIE EN RAISON DE L’APPRÉCIATION DU DOLLAR CANADIEN

21 juin 2017

Canada, Montréal

Malgré les changements observés dans le monde, les multinationales misent sur une main-d’œuvre mobile pour soutenir l’avancement professionnel et assurer leur compétitivité à l’échelle mondiale

Selon l’Enquête annuelle sur le coût de la vie de Mercer, les villes d’Afrique, d’Asie et d’Europe dominent le classement des endroits les plus chers pour le travail à l’étranger.

• Comme le dollar canadien a pris de la valeur depuis la dernière enquête, les villes canadiennes ont grimpé dans le palmarès.
• En raison d’une hausse plus rapide des loyers, Vancouver (107^e rang) s’est distanciée de Toronto (119^e rang) et a renforcé sa position à titre de ville la plus chère au Canada.
• Classée au 152^e rang, Ottawa est la ville la moins chère au Canada.

Dans un monde en rapide évolution, la mobilité est devenue un élément fondamental de la stratégie de gestion des talents à l’échelle mondiale des multinationales. Afin de soutenir le nombre croissant d’employés affectés à l’étranger travaillant dans un nombre accru d’endroits, les organisations misent sur l’évaluation des mandats d’un point de vue culturel, la préparation en vue des mutations régionales et latérales et la modification des approches de rémunération pour rester concurrentielles. Même si elles sont aux prises avec ces difficultés, les organisations travaillent fort pour satisfaire les besoins de leurs employés et soutenir leur carrière. Selon l’Enquête mondiale 2017 de Mercer sur les tendances en matière de talents, la rémunération équitable et concurrentielle et les possibilités de promotion constituent les priorités pour les employés cette année, ce qui n’est pas étonnant, le climat actuel étant marqué par l’incertitude et le changement.

Par conséquent, les multinationales évaluent soigneusement le coût des programmes qu’elles offrent à leurs employés affectés à l’étranger. D’après les résultats de la 23^e enquête annuelle sur le coût de la vie de Mercer, des facteurs comme l’instabilité des marchés du logement et l’inflation dans les prix des biens et services font augmenter le coût global des affaires dans le contexte mondial actuel.

« Comme de nombreuses entreprises mènent des activités à plusieurs endroits dans le monde et font la promotion des affectations internationales pour accroître l’expérience des futurs gestionnaires, la mondialisation des marchés est bien documentée, affirme Ilya Bonic, membre principal du partenariat et président du domaine Carrière de Mercer. Le fait d’envoyer des employés à l’étranger, que ce soit dans le cadre de mandats à long ou à court terme, présente de nombreux avantages, tant pour les employés concernés que les organisations, dont le développement professionnel grâce à une expérience internationale, l’acquisition et le transfert de compétences et la réaffectation des ressources. »

Selon l’Enquête sur le coût de la vie 2017 de Mercer, ce sont des villes asiatiques et européennes – notamment Hong Kong (2^e rang), Tokyo (3^e rang), Zurich (4^e rang) et Singapour (5^e rang) – qui arrivent en tête du classement des villes les plus chères au monde pour les employés en poste à l’étranger. En raison du prix des biens et de la sécurité, c’est la ville de Luanda (1^er rang), la capitale de l’Angola, qui est la ville la plus chère au monde. Les autres villes qui figurent dans le palmarès Mercer des dix villes les plus chères pour les employés en poste à l’étranger sont Séoul (6^e rang), Genève (7^e rang), Shanghai (8^e rang), New York (9^e rang) et Berne (10^e rang). L’enquête révèle que les villes les moins chères du monde pour les employés expatriés sont Tunis (209^e rang), Bichkek (208^e rang) et Skopje (206^e rang).

L’enquête de Mercer est l’une des plus exhaustives au monde et ses résultats font autorité. Elle est conçue pour aider les multinationales et les gouvernements à établir les allocations qu’ils versent à leurs employés en poste à l’étranger. La ville de New York est utilisée comme ville de référence. La fluctuation des devises est mesurée par rapport au dollar américain. L’enquête de Mercer porte sur plus de 400 villes situées sur cinq continents et compare les prix demandés dans ces endroits pour plus de 200 produits et services tels que le logement, les transports, la nourriture, les vêtements, les produits ménagers ainsi que les divertissements.

« Bien que, par le passé, la mobilité, la gestion des talents et la rémunération aient été traitées séparément les unes des autres, les organisations utilisent maintenant une approche plus globale dans le but d’améliorer leurs stratégies en matière de mobilité. Sur le plan de la compétitivité, la rémunération est importante. Elle doit être déterminée de façon appropriée en fonction du coût de la vie, de la devise et de l’endroit », affirme M. Bonic.

AMÉRIQUE
Les villes les plus chères en Amérique se trouvent aux États-Unis, New York (9^e rang) s’étant établie comme la plus coûteuse d’entre toutes, en hausse de deux rangs par rapport à l’an dernier. Viennent ensuite San Francisco (22^e rang) et Los Angeles (24^e rang), qui ont respectivement grimpé de trois et de quatre places. Parmi les autres grandes villes américaines, Chicago (32^e rang) a gravi deux échelons, Boston (51^e rang) a glissé de quatre places et Seattle a grimpé de sept places. Portland (115^e rang) et Winston-Salem (140^e rang) demeurent les villes américaines les moins chères pour les employés expatriés parmi celles figurant dans le classement.

Selon Nathalie Constantin-Métral, conseillère principale de Mercer et responsable de la compilation des données pour le classement annuel : « De façon générale, les villes des États-Unis sont restées stables ou ont connu une légère hausse en raison de la fluctuation du dollar américain par rapport à la majorité des autres devises. »

En Amérique du Sud, les villes brésiliennes de São Paulo (27^e rang) et de Rio de Janeiro (56^e rang) ont respectivement bondi de 101 et de 100 places en raison de l’appréciation du réal brésilien par rapport au dollar américain. Buenos Aires, capitale et pôle financier de l’Argentine, s’est classée au 40^e rang, suivie de Santiago (67^e rang) et de Montevideo, en Uruguay, (65^e rang), qui ont gravi respectivement 41 et 54 échelons. Lima (104^e rang) et La Havane (151^e rang) comptent parmi les autres villes d’Amérique du Sud qui ont gagné des échelons dans la liste des villes où le coût de la vie est le plus élevé pour les employés expatriés. Passant du 94^e au 110^e rang, San José, au Costa Rica, a connu la plus grande chute dans la région en raison de l’appréciation du dollar américain par rapport au colón costaricain. Caracas, au Venezuela, a été exclue du classement en raison de la situation complexe liée à sa devise. Selon le taux de change utilisé, la ville se situerait au sommet ou au bas du classement.

« Les préoccupations au sujet de l’inflation ont permis à certaines villes d’Amérique du Sud de monter dans le classement, tandis que l’affaiblissement des devises de certaines villes les a fait régresser », affirme M^me Constantin-Métral.

Grâce à une remontée de 35 places par rapport à l’an dernier, Vancouver (107^e rang) a pris la place de Toronto (119^e rang) à titre de ville canadienne la plus chère. Ces deux villes sont suivies par Montréal (129^e rang) et Calgary (143^e rang). Classée au 152^e rang, Ottawa est la ville la moins chère au Canada. « La valeur du dollar canadien a augmenté, ce qui a entraîné les importants bonds réalisés dans le palmarès cette année », explique M^me Constantin-Métral.

« Bien que le coût de la vie soit élevé pour les habitants de Vancouver et de Toronto, ces deux villes restent attirantes pour les employés expatriés envoyés par des organisations de l’extérieur du pays, soutient Gordon Frost, membre du partenariat et responsable du domaine Carrière de Mercer Canada. L’évaluation des coûts à l’échelle mondiale permet de voir les choses d’un angle différent : comparativement au reste du monde, en dépit de la vigueur du dollar, le Canada demeure relativement abordable. »

EUROPE, MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE
Seules trois villes d’Europe figurent toujours dans le classement des dix villes les plus chères pour les expatriés. Zurich (4^e rang) demeure la ville européenne où le coût de la vie est le plus élevé pour eux, suivie de Genève (7^e rang) et de Berne (10^e rang). Moscou (14^e rang) et Saint-Pétersbourg (36^e rang) ont respectivement gravi 53 et 116 échelons depuis l’an dernier en raison de la forte appréciation du rouble par rapport au dollar américain et du coût des biens et services. De leur côté, Londres (30^e rang), Aberdeen (146^e rang) et Birmingham (147^e rang) ont respectivement perdu 13, 61 et 51 places en raison de l’affaiblissement de la livre par rapport au dollar américain à la suite du vote sur le Brexit. Copenhague (28^e rang) a reculé de quatre échelons, passant du 24^e au 28^e rang. Oslo (46^e rang) a grimpé de 13 places par rapport à l’an dernier et Paris (62^e rang) a glissé de 18 échelons.

D’autres villes d’Europe de l’Ouest ont également chuté dans le classement de cette année, principalement en raison de l’affaiblissement des devises locales par rapport au dollar américain. Vienne (78^e rang) et Rome (80^e rang) ont respectivement régressé de 24 et de 22 rangs. En Allemagne, les villes de Munich (98^e rang), de Francfort (117^e rang) et de Berlin (120^e rang) ont dégringolé, tout comme celles de Düsseldorf (122^e rang) et de Hambourg (125^e rang).

M^me Constantin-Métral ajoute : « Malgré une hausse modérée des prix dans la plupart des villes européennes, les devises locales se sont affaiblies par rapport au dollar américain, ce qui a fait chuter la majorité des villes d’Europe de l’Ouest dans le palmarès. Elles ont en outre été touchées par d’autres facteurs, dont la conjoncture économique dans la zone euro. »

À cause de la dévaluation des devises locales par rapport au dollar américain, certaines villes de l’Europe de l’Est et de l’Europe centrale, dont Prague (132^e rang) et Budapest (176^e rang), occupent un rang inférieur à celui de l’année dernière. Malgré que le coût du logement soit demeuré stable dans ces villes, Minsk (200^e rang) et Kiev (163^e rang) ont respectivement bondi de 4 et de 13 places.

Classée au 17^e rang, Tel-Aviv a gravi deux échelons par rapport à l’an dernier et se classe encore cette année en tête de liste des villes les plus chères du Moyen-Orient pour les employés en poste à l’étranger, suivie de Dubaï (20^e rang), d’Abu Dhabi (23^e rang) et de Riyad (52^e rang), qui ont toutes monté au classement. Djedda (117^e rang), Mascate (92^e rang) et Doha (81^e rang) comptent parmi les villes les moins chères de la région. Le Caire (183^e rang) est la ville la moins chère de la région. Elle a glissé de 92 places depuis l’an dernier à la suite d’une dépréciation importante de la devise locale.

« La décision de l’Égypte de laisser flotter librement sa monnaie en échange d’un prêt de 12 milliards de dollars sur trois ans afin de favoriser le redressement de son économie a provoqué une dépréciation de plus de 100 % de la livre égyptienne par rapport au dollar américain, ce qui a fait chuter Le Caire dans le palmarès », explique M^me Constantin-Métral.

Bon nombre de villes africaines continuent d’occuper les rangs supérieurs du classement à cause du coût de la vie élevé et du prix des biens que doivent se procurer les employés qui y sont expatriés. En tête du classement, Luanda (1^er rang) est la ville la plus chère d’Afrique et du monde malgré l’affaiblissement de sa devise par rapport au dollar américain. Elle est suivie de Victoria (14^e rang), de N’Djamena (16^e rang) et de Kinshasa (18^e rang). Tunis a glissé de six échelons et occupe cette année le 209^e rang. Il s’agit de la ville la moins chère de la région et du monde pour les employés expatriés.

ASIE-PACIFIQUE
Cette année, cinq des dix villes les plus chères au monde se trouvent en Asie. Hong Kong (2^e rang) est la ville la plus chère dans la région, parce que sa devise est alignée sur le dollar américain, ce qui fait augmenter le coût des logements. Cette plaque tournante financière mondiale est suivie de Tokyo (3^e rang), de Singapour (5^e rang), de Séoul (6^e rang) et de Shanghai (8^e rang).

« La remontée du yen, le coût élevé des biens de consommation pour les employés expatriés et le marché du logement dynamique ont fait grimper les villes japonaises dans le palmarès, ajoute M^me Constantin-Métral. En revanche, la majorité des villes chinoises ont reculé à cause de l’affaiblissement du yuan par rapport au dollar américain. »

Les villes australiennes ont toutes bondi au classement mondial depuis l’an dernier en raison de l’appréciation du dollar australien. Sydney (25^e rang), la ville australienne la plus chère pour les employés en poste à l’étranger, a gravi 17 échelons, tandis que Melbourne (46^e rang) et Perth (50^e rang) en ont respectivement monté 25 et 19.

Mumbai (57^e rang), la ville la plus chère en Inde, a gagné 25 places au classement en raison de sa croissance économique rapide, de l’effet de l’inflation sur le panier de produits et services ainsi que de la stabilité de la devise par rapport au dollar américain. Cette ville indienne très populeuse est suivie de New Delhi (99^e rang) et de Chennai (135^e rang), qui ont respectivement grimpé de 31 et de 23 places dans le palmarès. Bengaluru (166^e rang) et Kolkata (184^e rang), les villes indiennes les moins chères, ont aussi monté au classement.

Ailleurs en Asie, Bangkok (67^e rang) a bondi de sept places par rapport à l’an dernier. Jakarta (88^e rang) et Hanoï (100^e rang) ont elles aussi monté au classement, soit respectivement de cinq et de six places. Karachi (201^e rang) et Bichkek (208^e rang) demeurent les villes les moins chères de la région pour les employés en poste à l’étranger.

Mercer produit des rapports sur le coût de la vie et du logement locatif distincts pour chaque ville ayant fait l’objet de l’enquête. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le classement des villes, visitez le site www.mercer.com/col. Pour acheter des copies des rapports distincts, visitez le site https://mobilityexchange.mercer.com/multinational-approach-cost-of-living-data ou appelez le service à la clientèle, à Varsovie, au +48 22 434 5383.

Source : Enquête sur le coût de la vie, Mercer, 2017

NOTES AUX RÉDACTEURS
Le classement est fourni aux journalistes à titre de référence et ne doit pas être publié en entier. Les noms des dix villes les plus chères et des dix villes les moins chères peuvent être diffusés sous forme de tableau.

Les résultats de la liste comparative sur le coût de la vie et sur le coût du logement locatif de Mercer sont tirés d’une enquête menée en mars 2017. Les taux de change à cette date et le panier international de produits et services de Mercer ont servi de base d’évaluation.

Les gouvernements et les grandes sociétés utilisent les données de cette enquête pour prendre des mesures visant à préserver le pouvoir d’achat des employés qu’ils affectent à l’étranger; les données sur le coût du logement locatif sont utilisées pour évaluer les allocations versées aux employés en poste à l’étranger. Le choix des villes sélectionnées pour l’enquête repose sur la demande de données.

À PROPOS DE MERCER
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