Mercer Marsh Avantages Sociaux (MMAS) a sondé 226 assureurs de 56 pays pour examiner les principales tendances qui façonnent l’avenir de l’assurance maladie fournie par l’employeur.
Cette enquête révèle que, bien que la COVID-19 influe toujours sur les régimes de soins de santé, le domaine de la santé à l’échelle planétaire s’est dans une large mesure stabilisé pour revenir à des niveaux semblables à ceux qui prévalaient avant la pandémie.
Parallèlement, les innovations du marché offrent toujours de nouvelles occasions aux employeurs désireux de moderniser leurs programmes d’avantages sociaux.
Lisez ce qui suit pour découvrir les cinq principales conclusions de notre recherche et assurez-vous d’en tenir compte dans le cadre de votre stratégie en matière d’avantages sociaux pour 2023 afin de protéger et de favoriser le bien-être de vos employés.
Les augmentations des coûts médicaux par personne sont revenues aux niveaux d’avant la pandémie.
La COVID-19 continue d’avoir des répercussions sur les demandes de règlement.
Les lacunes en santé mentale persistent.
La gestion des régimes nécessite une plus grande rigueur.
68 % des assureurs s’attendent à ce que les promoteurs de régimes fassent des améliorations une priorité, et ce, en dépit des hausses de coûts médicaux de l’ordre de 10 % ou plus prévues dans certains marchés.
En 2021, les assureurs avaient constaté un retour généralisé des coûts des programmes de soins de santé aux niveaux qui avaient cours avant la pandémie, soit en 2019. Or, la plupart des assureurs s’attendent à ce que les tendances en la matière pour 2022 et 2023 dépassent les niveaux de 2019, en raison de facteurs comme la hausse des coûts des soins, l’utilisation accrue et les diagnostics tardifs (ce qui requiert typiquement des traitements plus coûteux).
La flambée de l’inflation généralisée a été source de préoccupations pour les particuliers comme pour les employeurs. Les travailleurs à faible revenu en souffrent tout particulièrement. Pour déterminer la gamme d’avantages sociaux qu’ils offriront en 2023 (y compris l’assurance maladie et les programmes de mieux-être), les employeurs doivent accorder une importance marquée aux incidences de l’inflation.
Les promoteurs de régimes feraient bien de tenir compte des hausses de coûts attendues dans leur budget. Ils devront trouver l’équilibre entre empathie et impératifs économiques au moment de déterminer la portée de leurs programmes. L’abordabilité des protections et des soins, tant pour les employeurs que pour les employés, devra désormais figurer parmi les facteurs cruciaux.
55 % des assureurs signalent une augmentation des diagnostics de maladies de stade plus avancé en raison de soins différés.
Bien que la vie publique ait repris son cours dans la plupart des régions, les répercussions de la COVID-19 demeurent présentes dans les demandes de règlement en assurance maladie.
Les craintes d’infection et les confinements à l’apogée de la pandémie sont venus perturber les diagnostics et les traitements de nombreuses maladies. Les contrecoups de ces retards se font toujours sentir et se répercutent à la fois dans le volume des demandes de règlement présentées en 2022 et leurs coûts. À l’échelle mondiale, plus de trois assureurs sur cinq (61 %) ont noté un changement des tendances en matière de demandes de règlement en 2022, et 55 % d’entre eux ont observé davantage de diagnostics tardifs. Si le coût des demandes de règlement liées à la COVID-19 demeure un facteur important en Amérique latine et dans les Caraïbes, l’importance de cet enjeu s’est estompée dans l’ensemble des autres régions.
Les assureurs de partout dans le monde, à l’exception du Moyen-Orient et de l’Afrique, ont signalé que les demandes de règlement liées au cancer représentaient le principal facteur de coûts en 2021. Le cancer figurait également parmi les trois causes de demandes de règlement les plus fréquentes. Les assureurs indiquent également que l’attente avant d’obtenir des soins et un diagnostic a fait grimper le nombre de demandes de règlement et constatent une augmentation des diagnostics tardifs, ce qui contribue à la hausse des coûts.
Avec le retour à la normale des systèmes de santé dans bon nombre de régions, les employeurs devraient réitérer l’importance des diagnostics précoces et des dépistages périodiques, surtout en matière de cancer.
Afin de rendre la couverture plus inclusive pour les membres de la communauté LGBTQ+, un assureur sur deux a apporté des modifications aux critères d’admissibilité et aux dépenses admissibles, ou entend le faire.
Si la COVID-19 s’est avérée lourde de conséquences à court et à long terme dans nos vies, elle a également été source d’innovation chez les assureurs en les poussant à moderniser les régimes qu’ils offrent.
La prolifération des services et des outils numériques qui favorisent le bien-être et facilitent les diagnostics constitue l’exemple le plus frappant à ce chapitre. En particulier, les services de télésanté comme les consultations par vidéoclavardage avec les médecins font désormais partie intégrante de la gamme d’avantages sociaux offerts par bon nombre d’assureurs.
Cela dit, alors que le soutien numérique à la santé évolue rapidement, les progrès réalisés sur le plan du maintien de la santé demeurent limités. Les régimes à venir révèlent que, si certains assureurs modifient leurs politiques et leurs activités de manière à refléter les changements qui s’opèrent dans les milieux de travail sur le plan des pratiques, des attitudes et de la composition démographique, ce virage n’est pas universel.
Certains facteurs sociaux, par exemple les frais supplémentaires quotidiens liés aux traitements, peuvent entraver considérablement la capacité d’une personne à se rétablir complètement. Or, la plupart des assureurs n’envisagent aucune modification à leurs politiques pour pallier ce problème. Ces nouvelles mesures pourraient inclure l’hébergement, le transport et la nourriture dans la gestion de dossier ou le programme de rétablissement, ou encore offrir des indemnités pour les déplacements afin de faciliter l’accès aux traitements et d’améliorer l’état de santé global des demandeurs.
Les employeurs feraient bien de vérifier si leurs programmes sont inclusifs et répondent aux besoins de l’ensemble de la main-d’œuvre assurée. Ils devraient notamment confirmer que les besoins des travailleurs à plus faible revenu sont bien pris en compte.
16 % des assureurs affirment ne pas offrir de régimes couvrant les services de santé mentale (contre 26 % en 2022).
En 2021, les demandes de règlement liées aux problèmes de santé mentale figuraient parmi les cinq principaux facteurs de coûts en Europe – une première à la connaissance de MMAS, toutes régions confondues. Or, malgré les progrès réalisés, de nombreux régimes continuent d’exclure les soins de santé mentale ou de n’offrir qu’une couverture minimale.
À titre d’exemple, bien que deux tiers des assureurs du monde affirment couvrir les services de consultation psychologique ou psychiatrique, deux tiers de ceux que nous avons sondés ne couvrent que dix séances ou moins. En supposant une séance par semaine, les régimes ne couvrent qu’environ 20 % des traitements qui seraient requis au cours d’une année, ce qui est insuffisant pour bien des demandeurs.
Les employeurs devraient songer aux autres manières dont ils peuvent remédier aux lacunes en matière de soins de santé mentale. Ils se doivent d’évaluer les niveaux de couverture qu’ils offrent en matière de soutien en santé mentale, particulièrement en ce qui a trait aux séances de consultation, afin de déterminer si les besoins de leurs employés et de leurs personnes à charge sont comblés.
En Asie, plus d’un assureur sur cinq adapte les primes de son régime de soins de santé en fonction du statut de vaccination contre la COVID-19 de la personne assurée.
Bien que les projections des tendances médicales pour 2023 se rapprochent des niveaux qui prévalaient en 2022, l’incertitude demeure considérable. Chez environ la moitié des assureurs à l’échelle mondiale, ni les franchises ni les quotes-parts n’ont été automatiquement indexées sur l’inflation et aucune mesure de cet ordre n’est envisagée à l’heure actuelle. Par conséquent, il importe que les employeurs, avec l’aide de leurs conseillers, se montrent proactifs pour voir à ce que certains volets des régimes qu’ils offrent reflètent bien l’inflation.
À l’échelle mondiale, environ un assureur sur cinq a apporté des modifications à ses exigences en matière de souscription en raison de la COVID-19. Il existe des différences marquées selon les régions : les assureurs asiatiques mettent davantage l’accent sur les rajustements de primes et d’exclusions en fonction du statut vaccinal que leurs homologues des autres continents.
Les gestionnaires des avantages sociaux doivent élaborer des stratégies plus rigoureuses. Il leur faut également se préparer à des défis plus complexes en matière de souscription et de conception de régimes.
Les assureurs jouent un rôle de premier plan en façonnant l’avenir des avantages sociaux des employés. Ce phénomène est attribuable à plusieurs facteurs, comme les experts auxquels les assureurs ont recours, le libellé des polices qu’ils émettent, leur flexibilité, leur volonté d’innover et l’accès à de vastes bassins de demandes de règlement.
Autrement dit, les constats émanant du secteur de l’assurance dont nous avons fait état ici représenteront un atout précieux pour les employeurs désireux de concevoir et d’offrir des régimes de soins de santé qui répondent aux besoins de leur entreprise comme de leurs employés.
Pour en savoir plus au sujet de nos conclusions, téléchargez le rapport Tendances Santé 2023 MMAS.
Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec votre représentant ou bureau local de Mercer Marsh Avantages Sociaux.
Si vous souhaitez que l’un de nos conseillers discute des répercussions pour votre entreprise et des occasions de mieux soutenir vos employés, veuillez cocher la case pour obtenir une consultation.