C’est bien connu, le taux de chômage au Canada n’a jamais été aussi bas. Tellement bas que la principale préoccupation des hauts dirigeants en ce qui a trait à la main-d’œuvre cette année est la pénurie de compétences, selon les données de l’Enquête 2019 de Mercer sur les tendances mondiales en talents. Et malgré ce contexte de plein emploi, les employés sont toujours « démoralisés ». Selon une étude, les travailleurs canadiens vivent une « récession psychologique ». Le rapport pose l’hypothèse que l’anxiété économique et les changements dans le monde du travail nourrissent l’incertitude du public.
Les perturbations constituent sans aucun doute l’élément le plus préoccupant. Plus de trois quarts (77 %) des hauts dirigeants au Canada prédisent de grandes perturbations au cours des trois prochaines années, alors que cette même statistique aux États-Unis et ailleurs dans le monde correspond respectivement à 65 % et à 73 %. Quels sont les autres résultats de l’Enquête sur les tendances mondiales en talents qui sont ressortis pour le Canada en 2019?
Expérience employé numérique : un retardataire numérique? Alors que les perturbations de l’ère numérique constituent un défi bien présent qui prend de plus en plus d’ampleur, la transformation est primordiale pour les organisations canadiennes. Alors, comment les sociétés tirent-elles leur épingle du jeu à cet égard? Le portrait obtenu à la suite d’une autoévaluation est peu reluisant : seulement 2 % des sociétés se décrivent comme une organisation axée sur le numérique, comparativement à 13 % à l’échelle mondiale.
Mais, par contre, en ce qui concerne la numérisation à l’interne, les sociétés canadiennes semblent obtenir des résultats supérieurs à la moyenne. En effet, 38 % des sociétés au Canada indiquent qu’elles sont en très bonne voie d’offrir à leurs employés une expérience numérique intégrée, alors que ce pourcentage est de seulement 13 % à l’échelle mondiale. Cependant, seules 66 % des équipes de RH mentionnent injecter des sommes dans la technologie en vue d’améliorer l’expérience employé (par rapport à 88 % à l’échelle mondiale et 83 % aux États-Unis), ce qui montre que la progression pourrait avoir stagné et que la simplification et l’amélioration de l’expérience employé nécessitent plus d’efforts.
Dans le nouveau monde du travail, l’organisation du contenu – soit l’unification de toutes les communications sur l’ensemble des plateformes – est un nouveau rôle pour plusieurs au sein de la fonction RH. La gestion des connaissances constitue le principal secteur qui doit faire l’objet d’investissements dans les technologies afin d’améliorer l’expérience employé au Canada. Et cette année, les investissements dans les technologies doivent être concentrés tout particulièrement sur les portails libre-service pour les employés et les portails d’intégration en ligne.
Il y a un monde de différence entre l’expérience professionnelle d’employés prospères et celle d’employés qui ne le sont pas. Au Canada, les employés prospères sont 12 fois plus susceptibles de travailler pour une entreprise qui veille à ce que les décisions liées à la rémunération et aux promotions soient équitables. Il s’agit d’une différence marquée par rapport à la moyenne mondiale, où l’écart entre les employés prospères et non prospères se chiffre à quatre fois. Lorsqu’on demande aux Canadiens ce qui les motiverait à se dépasser au travail, ceux-ci répondent que les facteurs les plus stimulants seraient la reconnaissance de leur apport et la possibilité de maintenir un équilibre entre leur travail et leur vie personnelle.
De plus, les employés prospères du Canada travaillent pour une entreprise qui :
Profiter des connaissances des RH : une amélioration est souhaitable. Pour que les priorités humaines demeurent au cœur du changement, les RH doivent être invitées dès l’étape de conception du projet de transformation. Partout, mais tout particulièrement au Canada, les responsables des RH accusent du retard parce qu’on tarde trop à les inclure dans les projets. Seuls 32 % des responsables des RH au Canada participent aux remue-méninges dans le cadre de grands projets de transformation, comparativement à 41 % à l’échelle mondiale.
Pour réussir la transformation de leurs activités, les entreprises doivent inclure les employés; par conséquent, les RH doivent y prendre part dès le début afin de chapeauter ce changement. Notre étude révèle que les responsables des RH au Canada s’inquiètent des perturbations numériques auxquelles ils auront à faire face et du financement nécessaire pour assurer la transformation. Mais en arrimant plus adéquatement les RH et la haute direction, les organisations pourront mieux répondre aux nouvelles demandes qu’engendre l’avenir du travail.
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